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Strobist : passons aux choses sérieuses !

Cela fait un peu plus d’un an que j’ai commencé les séances photo au flash (flash studio dans un premier temps et flash cobra depuis quelques mois). En un an, j’ai appris les principaux paramètres qui permettent de jouer sur le rendu de la lumière mais c’est quand même resté à un stade très expérimental pour moi. Aujourd’hui, je n’arrive pas toujours à faire ce que je veux avec ma lumière et je compte bien travailler pour y remédier, et je commence aujourd’hui !

Lighting 101

Je vous ai déjà parlé du Strobist (aussi appelé Strobisme en français) dans mon précédent article « Alice se déchaîne ! » et je reviens aujourd’hui dessus plus en détails. Le site qui a lancé le Strobist a été créé par le journaliste américain David Hobby qui a voulu regrouper ce qu’il avait appris grâce à son expérience personnelle sur l’utilisation du flash cobra en déporté (pas fixé au boitier donc). Il a d’abord commencé par rédiger toute une série d’articles qui explique les principes de base du Strobist et qu’il a regroupé sous l’appellation « Lighting 101 ». C’est disponible ici en anglais ou encore là en français sous la forme d’un pdf.

J’ai lu cette série d’articles il y a quelques mois et on y apprends beaucoup de choses très intéressantes, notamment le matériel nécessaire au Strobist (qui est par définition assez peu onéreux) ou encore les différents paramètres qui influent sur le rendu de la lumière.

Lighting 102

Par contre même après avoir lu ça, j’avais bien les bases du Strobist mais c’est n’est pas si facile de s’approprier ces techniques pour arriver à ce qu’on recherche et ce qu’on imagine. C’est pour ça que le site Strobist ne s’est pas arrêté là et qu’ils ont enchaîné sur des articles plus détaillés avec des exercices pratiques à réaliser et regroupés sous l’appellation « Lighting 102 » (disponible ici en anglais exclusivement).

Et c’est là que j’en suis actuellement. C’est-à-dire que je viens de commencer la lecture et les exercices pratiques du « Lighting 102 » et je vais vous faire partager mon avancement au fur et à mesure par des articles contenant les photos réalisées ainsi que des explications (en français bien-sûr).

Le matériel

Concernant le matériel « Strobist » j’ai rédigé un article entièrement consacré au sujet que vous pouvez trouver ici. Faisons quand même un tour rapide du matériel qu’il vous faudra pour vous attaquer au Strobist. Le matériel ci-dessous est une partie de celui que j’utilise et c’est à mon avis un bon point de départ pour débuter. Il reste relativement peu onéreux et assez représentatif de ce qui est généralement utilisé pour le Strobist :

  • Un ou deux flashs cobra (réglable en puissance et avec une tête orientable). J’utilise personnellement le flash Canon 580 Ex II (que j’utilise sur mon boitier mais également en déporté) ou encore le flash Cactus KF36 que j’utilise exclusivement en déporté. Ce dernier n’est pas cher mais il a l’inconvénient d’être limité au niveau réglages de puissance (1/32, 1/16, 1/4, 1/2, full).
  • Un émetteur et un récepteur Cactus V4 par flash pour leur déclenchement à distance (et sans fil)

J’ai mis des liens vers les boutiques où j’ai acheté (ou alors où je vous conseille d’acheter) ce matériel pour les avoir au meilleur prix. La boutique GadgetInfinity (localisée à Hong-Kong) où j’ai commandé une grande partie de mon matériel propose également des kits (qu’ils appellent « combo ») qui peuvent être avantageux si vous commandez plusieurs articles, à vous de fouiller ;-)

Ces boutiques sont aussi présentes dans la rubrique « Liens ».

Les 7 paramètres pour contrôler la lumière

Ces 7 paramètres sont ceux que donne David Hobby au début du « Lighting 102 » et qui seront abordés en détail tout au long de cette formation Strobist. Personnellement, je connais la plupart d’entre eux et je sais comment faire pour les faire varier mais ça ne suffit pas, il me faut les « apprivoiser » pour arriver à un résultat qui me plaise. C’est clairement ça qu’il me manque et je pense que les articles du « Lighting 102 » vont m’ être d’une aide précieuse sur ce point !

  • La position : L’utilisation du flash en déporté permet de déplacer la/les source(s) de lumière où l’on veut pour mettre en valeur la forme de l’objet photographié en créant des ombres. C’est le principal avantage du flash déporté par rapport au flash intégré ou fixé au boitier.
  • La taille apparente : C’est bien la taille apparente de la source de lumière, c’est à dire sa taille vue du sujet qui est importante et qui modifiera la dureté des ombres et donc le rendu plus ou moins doux de la lumière. L’exemple le plus flagrant est le soleil. En soit c’est une énorme source de lumière mais sa taille apparente vue de la terre est très petite ce qui fait que les ombres qu’il provoque sont très dures, très marquées. Par contre si il y a une grosse couche nuageuse pour diffuser cette lumière, la taille apparente de la source devient alors très grande et les ombres très douces. C’est donc la taille apparente de la source qui importe et on verra qu’elle peut être modifiée en utilisant des accessoires comme des diffuseurs, réflecteurs…
  • La balance source de lumière/lumière ambiante : Le fait d’utiliser un ou plusieurs flashs pour réaliser une photo ne nous empêche pas de mixer cette lumière avec la lumière ambiante (éclairage public, lumière naturelle, néons…) et c’est justement  ça qui rends le Strobist intéressant. Contrairement à la photo en studio où la lumière ambiante est totalement annulée par la lumière des flashs, on peut utiliser la lumière fournie par l’environnement !
  • L’éclairage ciblé : La possibilité de limiter la zone éclairée est intéressante car elle permet notamment d’utiliser plusieurs sources pour éclairer différentes parties de l’image. On peut pour ça utiliser différents accessoires (gobos, snoots, grids, …).
  • Réfraction et réflexion : La lumière peut bien-sûr éclairer directement le sujet mais on peut aussi s’en servir à travers différents matériaux (verre par exemple) ou la faire se réfléchir sur un mur, dans un miroir… Autant de possibilité qui dépendront du lieu où se fait la prise de vue.
  • Jouer sur la couleur : La température de couleur d’un flash cobra tourne autour de 5000/5500°K ce qui est considéré comme une lumière blanche. On peut donc modifier la couleur de cette lumière pour la mixer plus facilement avec des éclairages tungstène ou au néon qui n’ont pas les mêmes températures ou encore pour être plus créatif dans nos photos et apporter une ambiance différente ! Pour cela, on utilise des gélatines de couleur comme celles que fait la marque ROSCO.
  • Le temps : Un éclair de flash est très (très, très) court mais le temps d’exposition de notre image peut-être plus long et donc apporter un 7ème et dernier levier à notre utilisation du flash.

Voilà c’était juste l’introduction et rendez-vous dans quelques jours pour le résumé de ma première leçon Strobist ! Vous pouvez d’ailleurs être informés des prochains articles publiés par email, flux RSS ou encore par l’intermédiaire de Facebook ;-)

PS : La suite se passe par ici !

24 commentaires

  • Stephane P

    Salut Guillaume,

    Encore un bel article, tu restes constant sur la qualité de ceux-xi et cela fait plaisir.
    Pour me remettre, je t’avais acheté y a qq mois – 1 an ton metz 58 sur Pentax.
    J’utilise pas mal le strobist également. J’avais suivit un stage sur Paris de deux jours où l’on aborde de nombreux sujets exposés dans les articles de strobist.com. ce sont vraiment de bons guides. Pour les amateurs de strobiste, j’ai dernièrement acheté un beauty dish de chez Lumodi, qui est super légé et se scratch sur la tête du flash (ref suivant modèle). Commandé sur ebay.
    Si tu connais pas, je te le conseille en extérieur, c’est beaucoup plus facile à gérer que le parapluie quand il y a du vent et cela permet de perdre moins de puissance que via un parapluie transparent ou réflecteur blanc.
    Bonne continuation dans le monde Strobist.

    Stephane

  • Stef

    Bonjour Guillaume !
    Ca fait un petit moment que je lis ton blog, et c’est juste pour te dire que je le trouve vraiment très bon ! (C’est constructif ça non ??)

    Bonne continuation.

  • Mike

    Bonjour Guillaume,
    Débutant dans la photographie, je m’oriente dans un premier temps vers le « strobisme » (via le site de David Hobby) car je n’ai pas beaucoup de temps pour expérimenter en extérieur. Je suis tombé sur ton site par hasard et je pense suivre le même processus que toi (expérimenter les exercices Lightning 102).
    Je suis donc très impatient de lire tes premiers retours d’expérience ;)

    Je te souhaite beaucoup de fun.

    Au passage, j’aime beaucoup tes galleries.

    Mike

  • Olivier Dzwoniarkiewicz

    Bonjour,

    j’ai trouvé ton site grâce à Virusphoto (où je suis également membre).
    j’ai envie de tenter l’expérience du strobist et tes 2 posts à ce sujet m’on passionné :-)

    J’avais déjà parcouru le 101 et 102 en anglais avant d’acheter mon réflex, mais tes articles m’ont permis de m’y attarder un peu plus.

    J’ai une question à propos des filtres rosco : comment les fixes-tu sur tes flashes ?
    J’ai un 430EX II (et je vais plus que probablement acheter un 540 EZ d’occasion bientôt), est-ce qu’un porte filtre est fourni avec le kit que tu mentionnes ici : http://flashgels.co.uk/shop/index.php?main_page=product_info&cPath=9&products_id=84 ?

    Merci d’avance pour ta réponse !

    Cordialement,

    Olivier

    • Guillaume Ménant

      Hello,

      Pour l’instant, j’ai 2 petites plaquettes en mousse que je scratch sur les côtés de la tête de mon flash. Dans chaque plaquette il y a une fente et je glisse mes gélatines dedans. Ça fonctionne mais ce n’est pas très rapide à l’usage. Pour du studio, ça va mais pour du reportage, c’est pas pratique. La solution la plus répandue c’est de coller des petits scratchs directement sur les gélatines et bien-sûr un scratch tout autour de la tête du flash.

      Voili voiloù !

    • Guillaume Ménant

      Je ne connais pas ce site en particulier mais l’article que tu me montre ressemble trait pour trait au matériel vendu par Gadget Infinity. C’est sûr que ce n’est pas du Manfrotto mais pour le prix c’est vraiment très correct et ça fonctionne.

    • Guillaume Ménant

      Tout dépends ce qu’on veut en faire. Les cactus V4 fonctionnent très bien en intérieur et en extérieur. Je n’ai pas non plus testé sur des distances énormes entre l’émetteur et le récepteur mais pour mon utilisation c’est nickel.

      Il faut juste savoir quelles sont les limitations des Cactus V4 par rapport aux PW (Pocket Wizard) :

      – Tu n’as pas la synchro haute vitesse ce qui est selon moi le plus gros problème. Cela implique que tu dois shooter au max à 1/250e ce qui veut dire qu’en plein soleil tu ne peux pas ouvrir beaucoup car sinon tes photos seront cramées. Donc bye bye les petites pdc en plein soleil.
      – Tu n’as pas le TTL. Ce n’est pas forcément très dérangeant mais il faut le savoir.
      – Tu est obligé d’aller derrière le flash pour régler sa puissance alors qu’avec les PW tu peux tout régler depuis le boitier.

      Ce sont les quelques limitations que je vois et c’est vraiment la synchro haute vitesse qui me ferait passer aux PW, mais ce n’est pas d’actualité, j’ai encore beaucoup de choses à tester/expérimenter avec les Cactus avant ^^

  • Stef

    Portrait extérieur essentiellement .

    C’est vrai que c’est quand même vachement moins prise de tête les PW. Là tu te concentre sur le sujet et moins sur la technique. Mais bon, ça à un prix. J’espère que papa-noël sera généreux ;-)

    • Guillaume Ménant

      Je ne pense pas que les PW rendent la technique plus simple. A mon avis c’est juste que la mise en oeuvre est moins prise de tête car t’as pas besoin d’aller deriière le flash toutes les deux minutes. Les cactus sont à mon avis très bien pour débuter et les PW par la suite pour avoir un confort supplémentaire.

  • Stef

    Choix difficile…je pense que ce sera les pw pour moi, je me connais, si je prend les cactus je vais vouloir changer 6 mois plus tard.

    Bravo pour tes articles en tout cas, tu va exploser ton trafic avec ça ;-)

    • Guillaume Ménant

      Si tu as le budget et que tu sais que tu vas beaucoup t’en servir, n’hésite pas mais sache que les cactus font très bien leur boulot ;-)

      PS : Merci pour ton commentaire sur mes articles, j’essaye de faire au mieux ! Et pour le trafic, il a doublé depuis la mise en ligne de mon second article sur le strobist :-D (ça reste encore light malgré tout ;-))

  • jean-michel

    pour moi les V4 marchent très bien (1 emetteur et 3 récepteurs).
    merci pour tes articles ils me facilitent grandement la vie pour le 101 je l’avais en francais donc ca allait mais pour le 102 aie aie aie
    la je bug sur la lumière spéculaire, je sais pas si toi tu t’en sors mais moi impossible de reproduire les portraits avec un seul flash et lumière speculaire.
    je vais continuer à chercher si je trouve j’envoie comment j’ai fais?

    • Guillaume Ménant

      J’ai fait les exercices sur les réflexions spéculaires mais pas spécialement la technique pour les portraits qu’il explique (avec réflexion sur le fond). Je ne trouve pas que cette partie soit spécialement liée aux réflexions spéculaires… Il y a la partie sur les portraits de personnes à la peau noire qui est intéressant mais je n’ai pas pu tester faute de modèle ;-)

      Pour cette histoire de portrait à un seul flash il suffit de faire en sorte que ton flash illumine ton sujet + ton fond afin de créer un halo derrière lui.

      Bon courage !

  • jean-michel

    en fait après quelques discussions sur le net et quelques heures à essayer, ce n’est pas forcement le flash qui éclaire le fond mais bien le reflet du flash +parapluie sur le fond, pour peu que le fond soit satiné. En fait il faut s’arranger pour que sur la photo on voit le sujet (ca parait évident) et aussi le reflet de la source de lumière. Ca fait cogiter un peu pour trouver comment mettre tout ca en place , je débute dans ce style de photo et je trouve ca super intéressant.

    merci pour votre travail et les conseils

  • Magis

    Votre blog est intéressant et instructif, merci de nous en faire bénéficier. Jusqu’à présent, je n’ai fait que le parcourir, il faut que je prenne le temps de le lire plus intégralement.

    Me lançant sur la piste Strobist, je voudrais sans attendre poser une question à ceux qui pourraient me répondre.

    Pour le déclenchement, j’ai acquis des petites radio commandes hahnel Combi TF (2 remote et 1 trigger), l’ensemble pour environ 110€.. Elles me semblent parfaites, d’autant plus qu’elles peuvent déclencher non seulement les flashs, mais que le « trigger » peut servir de déclencheur à distance de l’appareil photo (le boitier « remote » étant alors branché par un cable sur le boitier de l’APN – un D300 dans mon cas). La limite est que le système n’est pas TTL (mais en strobisme on travaille en manuel) et que la syncho s’arrête vers le 500ème/s (au-delà le rideau apparait – la seule possibilité pour dépasser cette limite étant de laisser le flash sur le sabot de l’apn).

    Ma question est la suivante: j’entends beaucoup parler des boitiers Cactus. Qu’apportent-ils par rapport à mes Hahnel? Si je voulais acheter d’autres boitiers, aurais-je intérêt à poursuivre avec des Hahnel ou vaudrait-il mieux que je reprenne l’équipement avec des Cactus?:

    Question subsidiaire: en second flash, j’ai acquis un second SB910 (à prix d’or vous vous en doutez). Aurais-je eu le même service et la même fiabilité avec des flash Yongnuo par exemple?

    Merci pour vos réponses.

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